TEST RECHAUD BOIS BUSHBOX ULTRALIGHT
L'un des réchaud des plus léger de la gamme du fabricant allemand Bushcraft Essential, le Bushbox UltraLight se compose d'un assemblage de fines plaques d'acier inoxydable à combiner ensemble pour obtenir un réchaud bois au design des plus sympathique.
Le fabricant allemand "Bushcraft Essentials" propose un gamme de réchauds légers et ultra-légers adaptés au bushcraft et à la randonnée légère.
Leur gros avantages, et cela quelque soit le modèle, c'est qu'ils sont démontables ce qui permet un transport très facile et un gain de poids notable pour votre sac à dos.
Facile à monter, avec de ingénieux concepts, chaque réchaud s'utilise généralement au bois en tant que combustible de base, mais également du gel éthanol type Fire Dragon de BCB (déjà vu dans le blog) ou en agrément d'un bruleur alcool type Esbit ou Trangia.
Mais revenons à notre petit mouton, qui n'est absolument pas un mouton à cinq pattes, bien loin de là... le Réchaud BUSHBOX ULTRALIGHT.
J'ai découvert le réchaud Bushbox Ultra Light il y a une bonne dizaine d'années et j'avoue qu'il me suit désormais quasiment partout...
Je l'utilise dans plusieurs cas de figures :
- Que ce soit sur une randonnée à la journée pour éviter de se transbahuter l'artillerie lourde d'un réchaud gaz (réchaud + cartouche),
- En complément d'un réchaud gaz pour les longs treks ou voyages lointains.
En effet, il est très léger et portable car en kit et se monte très rapidement et facilement.
Pour une randonnée à la journée, sa mise en œuvre est très rapide et permet facilement de faire chauffer l'eau de son thé, pratique en cours de randonnée pour se réchauffer ou se donner un peu de peps en accompagnement d'une petite collation. Bien entendu dans ce cas, il faut faire attention à l'endroit où on se trouve, car il s'agit initialement d'un réchaud bois et donc avec flamme "mobile" au vent, d'où des risques d'incendies si on ne fait pas gaffe, surtout en régions boisées sèches comme la Provence par exemple.
En complément d'un réchaud gaz pour les longs trek, il s'agit d'un second réchaud bien intéressant. Bien souvent, je pars en toute autonomie sur plusieurs jours et je n'emporte qu'une ou deux cartouches de gaz pour mon réchaud (dans le cas où il n'y a pas de transport aérien en vue)
Oui, une seule cartouche, car généralement sur 5 à 15 jours, pour chauffer de l'eau pour les repas lyophilisés et le café, c'est suffisant (cartouche de 110g/220g) surtout avec un réchaud comme le Windburner MSR qui a un échangeur thermique. J'utilise donc le gaz les matins, les midis et les soirées où je ne trouve pas forcément de petit bois ou bien s'il pleut et qu'il y a trop de vent.
Donc, en cas de soucis (panne de gaz, perte de cartouche, dégazage impromptu), il est toujours bon d'avoir un second petit réchaud... qui plus est s'il est ultra léger, ne prends pas de place et utilise la nature comme combustible.
Je sors mon BUSHBOX ULTRALIGHT pour les soirées tranquilles et au calme, car en plus, faire un petit feu est bien souvent agréable, sans toutefois déforester toute une région pour quelques calories.
Le long cours avec seulement un Bushbox UltraLight risque de ne pas être une réponse fiable selon les conditions météorologiques.
Initialement, le réchaud Bushbox Ultra Light est conditionné dans une petite boite en carton, qui peut être réutiliser pour ranger son réchaud une fois utilisé. Par contre, le carton dépérira bien vite au cours du temps entre les chocs dans le sac à dos, et l'humidité ambiante en sortie.
Mais le fabricant propose un petit sac en coton canvas qui permet de ranger et transporter facilement le réchaud, mais aussi de le protéger.
Là aussi, le sac aura une durée de vie, certes supérieure au carton, mais deviendra vite un bout de tissu gras et noir. Je n'ai pas encore eu besoin malgré tout de trouver un autre sac de transport, mais des faiblesses se sont vite fait ressentir au niveau des coutures.
Bon, c'est pas le tout... J'attends moi, et ce réchaud Bushbox UltraLight ne va pas se monter tout seul !!
Le réchaud est en kit et se monte assez facilement et rapidement. Il faudra malgré tout un peu d'entrainement car les systèmes de fixations des éléments ne sont pas forcément évidents à manipuler au début, et paraissent malgré tout fragiles.
Il est composé de plusieurs éléments, tous découpés au laser et aux côtes parfaites :
- Trois côtés dont un comporte une large ouverture pour permettre l’insertion de bois pendant son fonctionnement et ainsi permettre l'alimentation en combustible.
- Une grille de fond ajourée permettant à la fois d'éviter au bois de toucher le sol tout comme les braises incandescentes. La hauteur de cette grille à l'intérieur du réchaud est réglable, nous verrons pourquoi un peu plus tard.
- Une grille supérieure permettant d'assurer le support de petits récipients comme un quart ou une petite popote par exemple.
C'est cet ensemble de pièce toutes en acier inox qui assure la stabilité du réchaud une fois correctement monté ainsi que de son maintien.
Toutefois, sous certaines manipulations (déplacement du réchaud une fois monté par exemple), il arrive parfois que les parties se déboitent, ce qui n'est pas spécifiquement pratique, surtout si le feu est déjà lancé.
Le concept du montage est super bien conçu et il permet de ne pas se tromper ou d'inverser le montage des différentes pièces entre elles, car oui, il s'agit d'un puzzle !!
Des échancrures sont intégrées aux différentes pièces de métal permettant d'y insérer les différents ergots de blocage.
Bien conçu et bien pensé effectivement, mais à mon avis de robustesse limitée, surtout si on y va en force sur le montage.
Je n'ai pas encore rencontré de soucis, mais je fais deux fois plus attention au regard de mes doutes.
Gaffe toutefois, le métal étant peu épais, selon vos mouvements, les lames des pièces de ce réchauds peuvent être tranchantes.
Mais malgré tout, j'ai des doutes sur la durabilité des fixations dans le temps, même si la découpe au laser est bien faite.
Les différentes pièces sont très fines, de l'ordre d'un demi millimètre, mais sans perdre en robustesse vu que l'acier Inox utilisé est de bonne qualité.
C'est l'ensemble des pièces fixées entre elles qui assure la rigidité du produit final, principalement par :
- Les trois accroches des pièces de bordure du réchaud,
- Les accroches de la grille de fond sur les trois côtés.
- Les accroches du support popote sur le dessus
Le montage va assurer une petite torsion des trois pièces latérales, ce qui va donner la jolie forme du réchaud une fois monté.
C'est en effet cette torsion des pièces qui va assurer le maintien entre elles, mais aussi un dégrafage "destructeur" très rapide si une accroche lâche.
Le grille de fond a plusieurs utilités qui seront fonction du type de combustible utilisé pour le fonctionnement du réchaud.
En effet, le Réchaud Bushbox est un réchaud multi-combustibles et vous pourrez utiliser par intermittence les combustibles suivants :
- Le bois, ce qui est son combustible initial,
- Les gels alcools comme le Gel DragonFire BCB par exemple. Dans ce cas, il sera utile d'utiliser une petite coupelle pour permettra le maintien du gel combustible. J'utilise personnellement l'armature aluminium d'une petite bougie réchauffe plat, ou bien un petit couvercle renversé de petit bocal en verre
- Les Tablettes d'essence solide type Esbit.
- L’alcool liquide. Dans ce cas, pour optimiser la combustion, il sera appréciable d'utiliser un brûleur de type Esbit ou Trangia.
C'est là qu'intervient principalement la hauteur de réglage de la grille intérieure. Mais pas que... bien utile également selon la taille des morceaux de bois que l'on utilise.
Également, la hauteur de la grille basse permet d'éloigner le foyer de combustion du bois par rapport au sol et ainsi augmenter le tirage par une meilleure entrée d'air par dessous le foyer.
C'est ce que j'aurais du faire lors de mon test dans les marais en plein mois de janvier, rehausser d'un cran ou deux la grille pour augmenter le tirage, car le petit bois utilisé était légèrement humide, et de fait, il fallait plus de puissance de chauffe pour assurer la combustion.
Les trois faces latérales comportent des ergots qui dépassent de l'armature, servant de support pour une casserole et la petite grille en étoile qui se fixe par dessus assurera le maintien des petits récipients comme un quart ou une tasse.
Cette grille supérieure également se fixe sur les parois via des échancrures taillées dans le métal.
L'ensemble pot de cuisson et réchaud est relativement stable, raison de plus que le centre de gravité est bas.
Par contre, n'espérez pas utiliser de grosses popotes supérieures à un litre...
Non seulement, la puissance du réchaud sera limite sur de gros volumes, mais malgré sa robustesse de conception, le réchaud ne supportera pas de gros poids, surtout en pleine chauffe où le métal va se ramollir un peu.
J'utilise principalement le réchaud au bois, vu que ce combustible se trouve pratiquement partout et il suffit de seulement quelques petits morceaux et brindilles pour alimenter le feu.
L'une des faces latérales comporte une large ouverture permettant d'alimenter le feu en bois, ce qui est assez pratique et ce qui évite d'enlever la popote toutes les deux minutes.
Malgré la grande ouverture présente pour l'alimentation, en brindilles, le rajout de combustibles n'est pas forcément pratique, surtout s'il y a du vent avec des risques de retours de flammes, et que le réchaud est vraiment au plus près du sol, donc, très bas.
Mais on s'y habitue...
Une fois bien monté (en s'assurant bien que les argots de fixations soient bien en place), et la zone où placer le réchaud est définie, il ne suffira que de quelques brindilles (les plus sèches possibles) et d'une bonne allumette, accompagné d'un allume feu éventuellement, pour initier le foyer.
Il faudra bien attendre que le feu soit bien lancé avant d'y placer un pot de cuisson dessus, au risque de vite étouffer la combustion, surtout lorsque l'on utilise du petit bois humide et que la grille basse est placée trop bas (comme énoncé plus haut).
Bien positionné, les remontées d'air grâce au fond ajouré se feront facilement pour une aération optimale de la flamme.
Les trous en base serviront également à évacuer les cendres et permettre au bois de rester au contact de la flamme.
CONSEIL UTILE :
Personnellement, pour optimiser encore plus la flamme, je positionne dès que possible, le réchaud sur un ensemble de cailloux, ce qui permet de surélever le réchaud par rapport au sol et ainsi assurer une meilleure aération du foyer.
De plus, si vous créez un petit "volcan", les cendres vont se regrouper en son centre et ne pas envahir tout le secteur et par respect de votre environnement, ne pas brûler tout un large périmètre. Les pierres auront aussi l'avantage d'emmagasiner la chaleur du feu et vous la restituer sur du long terme. Une sorte de chaleur radiante en plus de la chaleur apportée par la flamme directement.
Gaffe là par contre au bon maintien du système, surtout avec une popote dessus, ce qui a tendance à élever le centre de gravité, car le poids du réchaud est assez faible et l'eau contenu dans la popote sera bien plus lourde.
Également, étant donné que les cendres tombent directement au sol, sans réceptacle combiné au réchaud, le risque d'incendie est très grand, et le sol sera vite endommagé par les cendres et la chaleur.
Sans cailloux isolants, il est possible d'utiliser une assiette en métal renversée à placer sous le réchaud.
Pour ce test, j'utilise un pot MSR en aluminium hard anodisé, en "Popote Trail Mini Solo" comprenant le pot, un couvercle, une pince preneuse, un bol gradué et une housse de rangement.
La taille de ce kit de cuisson est idéal avec le volume de 75 cl du pot.
Qui plus est, une fois déplié, le réchaud va rentrer dans la popote, accompagné d'une pierre à feu, un peu d'amadou et de petit bois sec, de quoi démarrer sur le terrain.
Et j'utilise ce pot pour la cuisson sur le feu, car le dépôt de suie est quasi irrécupérable à force de l'utiliser de cette façon.
Le dépôt de suie est le soucis en général d'un réchaud à bois, mais plus particulièrement dans le cas de réchauds sans double paroi, et dont les flammes et fumées non brûlées sont directement en contact avec l'ustensile de cuisine.
Le cas de dépôts de suies est très intense sur le Bushbox UltraLight quand on l'utilise avec du bois.
Qui plus est, si le diamètre du pot est inférieur à celui du réchaud, des flammes risquent de remonter le long de l'ustensile de cuisine et risquent de vous bruler par mégarde.
Voilà, les 50 cl d'eau froide (8 degrés) commencent à frissonner au bout d'une dizaine de minutes.
Pour un foyer "moyen" (comme annoncé, le petit bois était humide, et le tirage variable), il a fallut 15 minutes pour porter à ébullition 50 cl d'eau initialement à 8 degrés Celsius. C'est correct, surtout en ces conditions hivernales.
La combustion est quasi complète au niveau de tout le petit bois rajouté, ce qui est un plus pour ce petit réchaud Bois Bushbox UltraLight.
Mais comme annoncé, gros inconvénient de ce type de réchaud sans double fond, toute la surface du sol va être brulée, ce qui n'est pas l'idéal pour le "leave no trace" (sans laisser de trace) de notre passage d'humain, et les risques d'incendies.
Bien arroser les cendres avant de quitter le camp !!
Au niveau de l'entretien, rien de particulier si ce n'est le fait de lui enlever la suie de combustion du bois après chaque utilisation.
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
CARACTERISTIQUES :
Poids :
Dimensions monté :
Dimensions replié :
Diamètre :
Composition :
Référence fabricant :
Prix public :
Utilisateurs :
Combustible :
Bushbox UltraLight
78 g
12 x 11 x 9 cm
12 x 9 x 0.15 cm
13.5 cm
Acier Inoxydable
BCE-027
41.95 euros TTC
1 à 2 personnes
Bois, Gel Alcool, Essence solide, Alcool
CONCLUSION
Quoi rajouter de plus sur ce petit réchaud qui fait bien le boulot, partout et tout le temps.
- Il est ultra-léger
- il est relativement facile à monter
- il est peu encombrant dans le sac à dos (voire dans une poche ou kit EDC)
- il est multi-combustible, principalement avec le bois qui se trouve partout dans la nature
- il est économique
- il est gentil et discret ;)
- il est assez robuste
- il n'est pas très cher
Reste à ne pas trop le brutaliser au niveau des ergots de fixations de éléments, ou de trop le surcharger en poids d'une popote trop lourde...
Le montage / démontage est relativement simple, mais les systèmes de fixations de différentes parties ne sont pas forcément super pratiques et il faudra bien vérifier de son bon montage avant la mise en œuvre, sous risque de le voir se démonter tout seul comme un grand.
La qualité de conception et les découpes au laser sont impeccables, le tout sur une base d'acier inoxydable de qualité (gaffe aux coupures).
La housse en coton canvas fournie ne sera pas super durable dans le temps si on n'y fait pas attention.
L'accès au foyer est assez restreint pour l'ajout de petit bois dans le foyer, mais c'est l'inconvénient de sa qualité de petit réchaud ultra compact à transporter.
Pas facile de faire mijoter des plats sur ce type de réchaud, ni de gérer la puissance du foyer, mais ce n'est pas forcément ce qu'on lui demande in fine. Plus facile sera la gestion de la chaleur avec du gel éthanol ou de l'alcool liquide...
Sans double paroi, le sol va être vite brulé, donc, idéalement le placer sur une pierre ou sur une assiette métallique renversée, tout en vérifiant bien sa stabilité avant mie en œuvre.
Voilà donc un bon petit réchaud bois pour des randonnées à la journée ou du week-end, ou bien en complément d'un réchaud gaz pour les dépannages ou soirées "authentiques" en pleine nature.
Pour ce qui est des longs treks, je reste dubitatif au regard de sa puissance de chauffe moyenne et d'une utilisation pas forcément "tout temps".
L'AVIS DE L'OURS SUR LE RECHAUD BUSHBOX ULTRALIGHT
VIDEO DU FABRICANT
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